jeudi 8 février 2018

Suspension des étudiants orientés dans les établissements privés

Le sureffectif noté dans les universités publiques a, depuis 2012, poussé l’Etat du Sénégal, à revoir sa politique d’orientation des bacheliers sénégalais dans les établissements d’enseignement supérieur, qui dépendent de son autorité. C’est dans cette optique que le pari a été fait d’envoyer chaque année le surplus de bacheliers que ne pouvaient absorber les universités publiques, dans les Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (EPES).

Selon les dernières statistiques disponibles, près de 40 000 ont été orientés par l’Etat du Sénégal dans les EPES ; compte non tenu de la cohorte des bacheliers de l’année scolaire 2016-2017. Mieux encore, l’Etat oriente à des prix, trois ou quatre fois en deçà des tarifs en cours dans les EPES, dont les responsables, par patriotisme, ont accepté toutes les conditions posées par l’Etat du Sénégal. 

Mais il est ahurissant de constater aujourd’hui qu’en dépit de tous les sacrifices consentis pour permettre d’une part à de jeunes Sénégalais de jouir de leurs droits à une formation de qualité et de l’autre, d’enlever des pieds de l’Etat, une épine venimeuse, celui-ci traine les pieds pour remplir sa part du contrat. En effet, les sommes dues tournent aux environs de 16 milliards et le décret d’avance, accordé par son excellence M. le Président de la République, le 28 novembre 2017, au lendemain d’un mouvement de sursaut qui avait abouti à la suspension des enseignements dans les EPES, n’a jusqu’à présent pu être exécuté. Il s’agit-là d’un préjudice immense.

Aujourd’hui encore, en dépit des mesures prises lors du Conseil des ministres, notre tutelle reste muette et aveugle devant la situation de détresse qu’elle a causée dans le sous –secteur de l’enseignement supérieur privé. Cette situation nous pousse à suspendre les enseignements délivrés aux étudiants orientés par l’Etat du Sénégal dans les établissements membres de la FEPES (Fédération des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur), à compter de ce lundi 12 février 2017 à 08 heures et ce, jusqu’à nouvel ordre. 
Cette mesure nous est du reste imposée par la situation décrite plus haut et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) qui est responsable de cette situation doit prendre très rapidement ses responsabilités pour solder entièrement les sommes impayées à ce jour. L’initiative privée doit être encouragée et ne devrait souffrir d’aucune forme d’ostracisme ou de marginalisation.
Pour la FEPES Le Président Mamadou DIOP

Visite de Macky Sall à Nouakchott : quel impact sur l’accord gouvernemental pour le partage du pétrole ?

Lors du Conseil présidentiel sur la Politique économique et sociale du Sénégal tenu à Dakar le 4 décembre 2017, le ministre en charge du Pétrole Mansour Elimane Kane avait rassuré son monde, en soulignant : « Le gisement qui est à la frontière avec la Mauritanie sera un cas de succès. Parce qu’on nous a instruits de discuter avec les autorités mauritaniennes pour trouver des éléments de consensus qui seront la base des discussions. C’est un gisement très important aussi bien pour le Sénégal que pour la Mauritanie. Le deuxième plus grand gisement découvert durant ces dix dernières années (le premier c’est en Egypte) ». 

Mansour Elimane Kane croit savoir que même si le partage se fait à 50 / 50, le Sénégal et la Mauritanie  vont accéder à l’électrification universelle en 2025.  Ainsi, éclaire-t-il : « On a élaboré un accord gouvernemental pour voir comment travailler ensemble avec les pétroliers dans une coopération de gagnant-gagnant ». A l’en croire, les aspects juridiques ont retardé la signature dudit accord. Car, il fallait recueillir l’approbation de la Banque mondiale et écarter tous les risques. 

Avec la visite qu’effectue le président de la République ce jeudi à Nouakchott, va-t-il y avoir des avancées sur ce dossier ? 

Khalifa Sall : « Ce procès est politique, son soubassement est politique, et les raisons pour lesquelles je suis là sont purement politiques... »

Khalifa Sall a toujours envie d'agir. Comme au premier jour de son engagement en politique. Mais, pour le Maire, il est clair que le régime en place veut briser ses ambitions politiques. 

A la barre ce jeudi, il a encore contesté avec force qu'il s'agissait d’une affaire pénale, mais plutôt d'un procès politique, au point souvent d'exaspérer le juge. « Ce procès est politique, son soubassement est politique. Et les raisons pour lesquelles je suis là sont purement politiques », regrette le principal prévenu dans l’affaire de la caissed’avance. 

Le premier magistrat de la Ville a encore alourdi le climat en critiquant ses adversaires d’aujourd’hui qui, visiblement, n’aurait pas «un comportement très républicain». Le Maire est revenu sur l’offre politique qui lui a été faite. «Je ne vais jamais donner la teneur de cette offre, mais je l’ai déclinée. Je suis un militant politique avec des valeurs, des principes. Et, j’assume mes décisions en politique à la lumière de mes engagements et de mes convictions. Vous avez raison, si je l’avais acceptée (l’offre politique), je ne serai pas là», a déclaré l’édile à l’endroit de Me Ousseynou Fall, qui lui pose des questions. 

«En venant ici (à la barre) on m’avait dit : ‘’Attention ! Si tu n’acceptes pas, l’Etat est un rouleau compresseur, il va vous écraser’’. J’avais répondu : ‘’Il n’y a que Dieu qui peut m’écraser’’. Je le comprends maintenant », explique le Maire Sall. Le prévenu rappelle qu’il n’a jamais été épinglé ni dans l’exercice de ses fonctions actuelles, ni antérieures. «Aucun franc n’est allé dans ma poche», a-t-il réaffirmé.

(Urgent) El hadji Ousseynou Diouf placé en garde-à-vue

L’ancien international sénégalais de football serait placé en garde-à-vue. El hadji Ousseynou Diouf faisait l’objet d’une plainte pour menace de mort sur la personne de Soulymane Tall qui n’est autre que le frère de la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese).



La semaine dernière, a appris Yerimpost, la Section de recherches a été saisie par le plaignant qui a expliqué que tout est parti d’une voiture qu’il a prêté à l’épouse du conseiller spécial en sport du chef de l’Etat. Informé que le véhicule appartient à Souleymane Tall, Dioufy a engagé une campagne de harcèlement contre le frère d’Aminata Tall qui craint que l’ancien footballeur mette ses menaces à exécution.

mercredi 1 juin 2016

Crise dans le secteur de la santé : Eva Marie Coll rassure

Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Eva Marie Coll Seck, demande aux organisations syndicales de renoncer à la grève 72 heures, prévue à partir de ce jour. Elle assure que le Gouvernement travaille pour résoudre cette crise.
3000 malades non soignés et 250 millions de pertes pour les hôpitaux, c’est la conséquence de la grève de 72 heures que débutent aujourd’hui, les syndicats de la santé qui regroupent médecins, techniciens supérieurs, infirmiers, sages-femmes, personnels administratifs… Un mouvement d’humeur qui n’indiffère pas le ministre de la Santé et de l’action sociale, Eva Marie Coll Seck. «C’est dommage qu’on parle de crise du système de la santé, il y a énormément de progrès dans le secteur, mais il y a quand même une difficulté et un malaise», reconnaît-elle. «Je sais que demain (aujourd’hui), les gens vont avoir des difficultés pour se soigner», dit-elle.

Les points de revendications tournent autour de la prise en charge des salaires et des accords signés avec le gouvernement pour leur application dans les plus brefs délais. «Beaucoup de choses prennent du temps pour se faire. Je peux dire que le gouvernement est à pied d’œuvre pour essayer de trouver des solutions. Il y a même des réunions en cours, le travail se fait et ce que nous pensons réellement, même si les travailleurs ont des revendications qu’ils considèrent justes, l’arme de la grève doit être une arme ultime», a-t-elle expliqué.
Par conséquent, elle demande aux syndicats de la santé dans l’action unitaire de revenir «sur ce genre de décision, parce qu’on est frustré, l’arme qui est utilisée est une arme qui ne règle pas le problème et qui gène énormément les populations».
Toutefois, «si les médecins et les infirmiers le font, ce n’est pas de gré, mais qu’ils réfléchissent, en laissant le temps au gouvernement, avec ses différents ministères impliqués, de pouvoir trouver des solutions. L’objectif, ce n’est pas de bloquer un système, mais de faire les urgences», a-t-elle expliqué.